Neil Young enflamme le Montreux Jazz Festival : une ode à la terre sous la pluie
Dimanche 6 juillet 2025, la scène du Montreux Jazz Festival a vibré sous la pluie battante, dans un moment suspendu que seuls les géants savent offrir. Neil Young, figure légendaire du rock engagé, a transformé les gouttes en poésie, livrant un concert inoubliable devant une mer de capes colorées et de visages émerveillés.
Dès les premières notes, un frisson a traversé les rangs serrés du public, tous venus braver la météo pour entendre l’un des derniers monstres sacrés vivants. Le message était clair et projeté en fond de scène : Love Earth. Plus qu’un slogan, un cri du cœur. Sur les écrans géants, les images du vieux lion canadien alternaient avec celles de la planète bleue, comme une prière adressée à l’humanité.
Accompagné de ses fidèles musiciens, Neil Young a enchaîné les classiques avec une intensité intacte, sa voix toujours aussi fragile et bouleversante. Chaque morceau résonnait comme une incantation, une déclaration d’amour au monde, à la nature, à la liberté.
Le public, stoïque et généreux, a fait corps avec l’artiste. Pas un départ, pas une plainte, mais des applaudissements nourris, des larmes parfois, des cris de joie souvent. Sous les ponchos translucides, les émotions étaient à nu.
Ce concert n’était pas seulement une performance musicale, c’était un acte de résistance, une célébration de la musique comme lien universel. Le Montreux Jazz, fidèle à son âme, a une nouvelle fois prouvé qu’il n’était pas un simple festival, mais un lieu de communion.
Neil Young a quitté la scène comme il y est entré : humble, sans artifice, profondément humain. Et pendant quelques heures, dans cette arène face au Léman, la pluie n’avait plus d’importance. Il ne restait qu’une certitude : nous venions de vivre un moment d’éternité.