Vladimir NABOKOV (1899-1977) Ecrivain et entomologiste russo-américain
Vladimir Nabokov voit le jour en avril 1899 à St-Petersburg, dans une famille de propriétaires terriens. Il y reçut un enseignement trilingue, comme il était en usage à l’époque dans les milieux aisés russes. Il n’entra qu’à onze ans dans un institut et s’y montra brillant. A 17 ans il lisait avec la même aisance des textes russes, anglais ou français. En même temps, et dès l’âge de sept ans, il s’était pris de passion pour les sciences naturelles et les papillons.
Membre du Parti constitutionnel démocrate, le père de Vladimir doir fuir la révolution bolchévique avec sa famille. Il s’installe à Berlin, où il est assassiné.
Vladimir va poursuivre ses études littéraires et scientifiques en Angleterre. En 1923, il se marie à Prague et se met à écrire.
Pour vivre, il donne des leçons d’anglais, de russe, de tennis et de boxe, et compose des problèmes d’échecs pour des revues spécialisées. Fuyant le nazisme, il passe trois ans en France avant de passer l’Atlantique, sans jamais cesser d’écrire poèmes, drames, essais et romans. Aux Etats-Unis – dont il acquiert la nationalité en 1945 – il enseigne la littérature russe à l’université de Cornell, tout en se consacrant à ses chers papillons. Il contribue à en améliorer la connaissance et le classement. Infatigable, il publie encore des études, des contes et des romans, où il analyse crûment les obsessions humaines. Ainsi son succès «Lolita», publié en 1955, qui fait scandale tout en lui assurant une renommée internationale ainsi que l’indépendance financière. En 1960 il quitte l’Amérique, ses universités et ses élèves pour s’établir à Montreux, où il poursuit sa double activité d’écrivain et de lépidoptériste. Installé au dernier étage de la partie Cygne de l’hôtel Montreux-Palace dès 1964, ce polyglotte traduira lui-même, avec l’aide de son fils Dmitri, les ouvrages qu’il avait écrits. Après le décès de Vladimir, Véra Nabokov légua au Musée de zoologie de l’Université de Lausanne la précieuse collection de papillons rassemblée par son époux. Le cimetière de Clarens abrite leur tombe.