Montreux – LE SAVIEZ-VOUS?

Cette rubrique vous renseigne sur des sujets peu ou mal connus de MONTREUX.

Paru le: 02/02/2020

Une visite du Chalet de Claude Nobs: Caux en Italie!

Voir toutes les photos au bas de l’article!

 

(testo originale in italiano qui di seguito)

 

Un article paru le 25 novembre 2019 dans 9 éditions internationales de la revue italienne d’architecture et de design «Architectural Digest», sous “Les plus belles maisons du monde” nous faire visiter le célèbre châlet de Claude Nobs à Caux…

En voici le texte:

Vous ne l’avez peut-être pas remarqué, mais vous avez entendu le nom de Claude Nobs des centaines, voire des milliers de fois. C’est le “Funky Claude” d’une strophe de Smoke on the Water, le tube de Deep Purple: “Funky Claude entrait et sortait en courant pour faire sortir les gens…

Parlons de Claude Nobs, figure emblématique de la musique, fondateur du Montreux Jazz Festival en 1967. Dans cette chanson, Deep Purple raconte comment, après l’incendie qui a éclaté lors du concert de Frank Zappa au Casino de Montreux en 1971, Nobs avait eu le courage de sortir des spectateurs de l’incendie. Un exploit héroïque, qui a contribué à inscrire Nobs dans la sphère des légendes.

Claude Nobs, décédé en 2013, vit éternellement, grâce à ses chalets de Caux sur Montreux.«Il y a trois chalets» explique Simon Lepêtre, directeur de l’événementiel, «Le “Picotin” était à l’origine une ancienne ferme que Claude a achetée dans les années 80, qu’il a fait rénover pour en faire un lieu d’accueil pour les amis et les artiste et où se trouvent les archives du Festival, Le “Grillon” est un grand chalet construit en 2006, tandis que “L’Éclisse” est un petit chalet pour les artistes, dédié à Shania Twain, la célébre chanteuse canadienne qui y vient souvent pour recharger ses batteries et pour composer. Les chalets sont privés et des événements sont organisés pour les amateurs d’art et de nature. La disposition des meubles n’est pas exactement comme Claude l’avait laissée, mais les quelques changements conservent l’esprit original. Il faut aussi se rappeler que Claude aimait aussi réinventer ses lieux d’habitation».

Les pièces regorgent de meubles et d’objets qui racontent l’histoire des passions de Nobs: la musique, bien sûr, est à l’honneur. Il y a des guitares de B.B. King, Carlos Santana, Nile Rodgers, John MacLaughlin et le piano de Freddie Mercury. Et puis, à côté des juke-boxes, des interminables collections de vinyles, des affiches vintage du Montreux Jazz Festival, les œuvres d’art créées par des musiciens célèbres (Miles Davis et Ron Wood, pour n’en citer que deux) et les peintures qui rendent hommage aux plus grands, comme la toile du golden age néerlandais des Rolling Stones, par le peintre Jesus Diaz de Vivar. La musique est ominprésente, mais aussi des objets vintage. Des lampes en pâte de verre, des billards dignes d’un gentlemen’s club anglais, des collections de trains électriques qui couvrent tout un mur: tout cela raconte les goûts éclectiques de Nobs, l’homme qui a fait du Montreux Jazz Festival un événement d’importance mondiale. C’est lui, “Funky Claude”, qui a amené tous les grands dans la ville suisse. Tout a commencé avec Charles Lloyd, Keith Jarrett et Jack DeJohnette. D’autres grands noms ont suivi, c’est une liste sans fin qui comprend, entre autres, B.B. King, Led Zeppelin, Pink Floyd, Santana, Weather Report, Eric Clapton, Dizzy Gillespie, Chuck Berry, Chick Corea, Status Quo ou Zucchero. Durant plus d’un demi-siècle, l’histoire de la musique a été mise en scène à Montreux, et pas seulement celle du jazz, au fur et à mesure de l’évolution musicale. Une histoire extraordinaire, conservée dans les archives de la collection audiovisuelle du Montreux Jazz Festival, organisée dans le bunker du chalet “Le Picotin” par son partenaire Thierry Amsallem, actuel président de la Fondation Claude Nobs. Des archives qui, comme le dit Quincy Jones, “sont le témoignage le plus important de l’histoire de la musique, puisqu’elle couvre le jazz, le blues et le rock”.D’immenses archives, qui comprennent 14’000 bandes magnétiques, 600 mètres d’étagères, 14’500 téraoctets de fichiers numériques, pour raconter cet événement extraordinaire. Les chiffres du Festival parlent d’eux-mêmes: 53 éditions, 30’000 musiciens, cinq millions de spectateurs, un demi-milliard de flux, 11’000 heures de vidéo et 6’000 heures d’audio. La collection, soigneusement catégoriée dans le bunker, a une valeur historique et documentaire exceptionnelle.

Comme l’explique Simon Lepêtre: «Claude a toujours eu une grande passion pour la technologie et voulait que les concerts du Festival soient enregistrés avec les outils les plus sophistiqués. Ensuite, il s’est assuré que tout ce matériel soit bien protégé. Un immense patrimoine culturel, apprécié dans le monde entier et inscrit depuis 2013 dans la mémoire de l’UNESCO. Énième confirmationde la valeur et de la stature culturelle de Claude Nobs, dont le nom demeure à jamais dans la mémoire du Festival, dans les chalets, dans les archives et dans un vers inoubliable de Deep Purple, un tube intemporel.

(Texte Mario Gerosa, photos Mattia Aquila)

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Italiano:

«Architectural Digest» magazine in Italy.

Negli chalet di Claude Nobs, tra gli archivi, le collezioni e le memorie dell’uomo che inventò il Montreux Jazz Festival. 

Forse non ve ne siete mai accorti, ma il nome di Claude Nobsl’avete sentito centinaia, se non migliaia di volte. È lui il “Funky Claude” di una delle strofe di Smoke on the Water, la hit dei Deep Purple, quella che dice “Funky Claude was running in and out pulling kids out the ground”. Parliamo di Claude Nobs, personaggio chiave della musica, che nel 1967 fondò il Montreux Jazz Festival. In quella strofa si ricorda come, dopo l’incendio scoppiato durante il concerto di Frank Zappa al casinò di Montreux, nel 1971, Nobs si fosse prodigato con grande coraggio a strappare alle fiamme tante persone in preda al panico. Un’impresa eroica, che contribuì a proiettare Nobs nella sfera della leggenda. Morto nel 2013, Claude Nobs vive ancora idealmente, grazie ai cimeli dei suoi chalet di Montreux. «Si tratta di tre chalet», spiega Simon Lepêtre, event manager di Claude Nobs Chalets. «Le Picotin in origine era una vecchia fattoria, che Claude acquistò negli anni ’80, facendola ristrutturare, trasformandola in un luogo per ricevere amici e artisti, dove sono sistemati gli archivi del Festival, Le Grillon è un grande chalet costruito nel 2006, mentre L’Éclisse è un piccolo chalet per artisti dedicato alla cantante canadese Shania Twain, che spesso viene qui per ritemprarsi e per comporre. Gli chalet sono case private e vi si organizzano eventi per gli appassionati dell’arte e della natura. La disposizione degli arredi non è esattamente come l’aveva lasciata Claude, qualcosa è stato cambiato, ma mantenendo lo spirito originario. D’altronde anche a Claude piaceva reinventare le sue case». Le stanze traboccano di mobili e oggetti che raccontano le passioni di Nobs: la musica, ovviamente, ha un posto d’onore. Ci sono le chitarre di B.B. KingCarlos Santana, Nile Rodgers, John MacLaughlin e il piano di Freddie Mercury. E poi, accanto ai jukebox, alle collezioni infinite di vinili, ai manifesti d’epoca del Montreux Jazz Festival, le opere d’arte realizzate da famosi musicisti (Miles Davis e Ron Wood, giusto per citarne due a caso) e i quadri che rendono omaggio ai grandi del pentagramma, come l’interpretazione in chiave Golden Age olandese dei Rolling Stones, a firma Jesus Diaz de Vivar. Musica ma anche vintage, molto vintage, negli chalet. Ci sono le lampade in pasta di vetro, il biliardo che fa molto gentlemen’s club inglese, e le collezioni di trenini elettrici, che coprono un’intera parete, raccontando diverse sfaccettature dei gusti eclettici di Nobs, l’uomo che fece diventare il Montreux Jazz Festival un evento di portata mondiale. È lui, “Funky Claude”, che portò nella cittadina svizzera tutti i più grandi. Cominciò con Charles Lloyd, Keith Jarrett e Jack DeJohnette. Seguirono poi altri nomi di primissimo piano, a comporre un elenco sterminato, che comprende, tra gli altri, B.B. King, i Led Zeppelin, i Pink Floyd, Santana, Weather Report, Eric Clapton, Dizzy Gillespie, Chuck Berry, Chick Corea, gli Status Quo e Zucchero. In più di mezzo secolo a Montreux è andata in scena la storia della musica, e non solo quella jazz, dato che progressivamente l’offerta si è ampliata. Una storia straordinaria, custodita negli archivi della collezione audiovisiva del Montreux Jazz Festival, organizzata nel bunker dello chalet Le Picotin con il suo partner Thierry Amsallem, oggi presidente della Claude Nobs Foundation. Un archivio che «è la più importante testimonianza della storia della musica, visto che copre jazz, blues e rock». Parola di Quincy Jones. Un archivio ingente, che comprende 14mila nastri magnetici, 600 metri di scaffali, 14.500 terabyte di file digitali, a raccontare un evento straordinario. I numeri del Festival parlano da soli: 53 edizioni, 30mila musicisti che si sono esibiti, cinque milioni di spettatori, mezzo miliardo di streaming, 11mila ore di video e seimila ore di audio. La collezione ripartita ordinatamente nel bunker ha un valore storico e documentario eccezionale. Come spiega Simon Lepêtre: «Claude ha sempre avuto una grande passione per la tecnologia e volle che i concerti del Festival fossero registrati con gli strumenti più sofisticati. Poi ha fatto in modo che tutti i materiali fossero salvaguardati». Un’eredità culturale enorme, apprezzata in tutto il mondo e inscritta dal 2013 nel Registro della Memoria del Mondo dell’Unesco. L’ennesima conferma del valore e della statura culturale di Claude Nobs, il cui nome vive per sempre nel Festival, negli chalet, nell’archivio, e in una strofa.

Une chambre du chalet "Le Grillon"
Dans le chalet Le Grillon, un juke-box Wurlitzer des années 1950 surmonté d'une peinture de Ron Wood, guitariste des Rolling Stones. Photo Mattia Aquila
La salle de musique et de jeux du chalet Le Grillon, en arrière-plan, les trains miniatures de la collection Nobs. Photo Mattia Aquila
La salle de cinéma du chalet "Le Picotin", meublée de fauteuils d'avion. Photo Mattia Aquila
Les Rolling Stones sans âge de Jesus Diaz de Vivar dans le salon des Rolling Stones, dans le chalet "Le Grillon". Photo Mattia Aquila
La moto et la sellerie du studio sont de Missoni. Nobs aimait beaucoup son style et portait souvent les pulls colorés de la célèbre maison de couture.
Une sculpture de Carlos Santana repose sur un juke-box Wurlitzer des années 50. Photo Mattia Aquila
Un juke-box Wurlitzer des années 30. Photo Mattia Aquila
La cuisine. Claude Nobs avait fait des études de cuisine, son père était boulanger, et il aimait préparer des plats élaborés pour ses invités. Photo Mattia AquilaUn tableau de Lisa Ruyter dans le chalet Le Grillon. Photo Mattia Aquila
Un tableau de Lisa Ruyter dans le chalet "Le Grillon". Photo Mattia Aquila
Quelques lampes en pâte de verre du début des années 1900 sur une table dans l'atelier de Claude Nobs au chalet "Le Grillon". Photo Mattia Aquila
Le garage du chalet Le Picotin. Au premier plan, une Ferrari 488 et une chaise Keith Haring, au fond une moto MV Agusta. Photo Mattia Aquila
Une partie de la collection de vinyle Claude Nobs du chalet "Le Grillon". Photo Mattia Aquila
Une sculpture de Rolf Knie dans le jardin du chalet, où la vue s'étend sur le lac Léman. Photo Mattia Aquila.
La vue depuis le petit chalet du milieu...où Shania Twain aime se ressourcer
Un coin des archives dans le bunker, une extension du chalet Le Picotin. Passionné de technologie, Nobs a fait enregistrer les concerts du festival avec les instruments les plus avancés, et au mur, un panneau avec les dates les plus Mattia Aquila