Tolstoï à Clarens: “la vie n’est pas chère”

Tolstoï à Clarens: “la vie n’est pas chère”… 
En 1856, l’écrivain russe entreprend à vingt-neuf ans un périple européen. C’est ainsi qu’il réside à Clarens un an plus tard, dans l’ancienne pension Perret, qui changera plusieurs fois de nom avant de devenir Grand Hôtel de Clarens (aujourd’hui Rue du Lac 70-72). Dans une lettre écrite alors, celui qui sera l’auteur de “Guerre et Paix” déclare: «Voilà plus de trois semaines que je suis arrivé en Suisse et je me sens parfaitement satisfait de mon sort. La vie n’est pas chère, je mène une existence retirée; en ce moment, il fait très beau; j’ai sans cesse devant les yeux la montagne et le Léman azuré, les gens sont d’une simplicité et d’une cordialité extrêmes…»
Quand on sait à quel point l’écrivain russe était irritable et vaniteux, ces compliments ont encore plus de valeur! (dans son journal de juillet 1854, Tolstoï le dit lui-même «…je suis irritable, désagréable pour les autres, prétentieux, intolérant et timide comme un enfant. Je suis ignorant…»
(source: “Montreux et ses hôtes illustres” A. Gonthier 1999 | photo “Grand-Hôtel de Clarens”, collection riviera-images.ch)

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