Sissi: ses amis, ses amours, ses emmerdes…
Quand l’impératrice d’Autriche et reine de Hongrie, la comtesse de Hohenems (nom d’emprunt qu’elle prenait pour voyager), la douce Sissi, arriva en 1893, à l’âge de 55 ans, au Grand Hôtel de Territet, elle était accompagnée de 16 personnes et de pas moins de 42 bagages.
Elle souffre de pneumonie et déprime. Les tracasseries et les drames se succcèdent dans sa famille: sa première fille, son fils et son cousin préféré sont décédés. Mélancolique et toujours habillée de noir, elle se distrait en voyageant en Europe.
Mais elle se plaît à Territet où elle se lève à l’aube et se couche tôt: promenades sur les sentiers de la Riviera, visite de Chillon, cheminements alentours.
Son impérial époux la rejoint et, ensemble, on les voit à Glion, à Caux, aux Avants, à Veytaux. Ils achètent du vin et des livres et demandent la recette d’une confiserie à Zurcher…
Sissi, partant pour la Grèce, une centaine de personnes la saluent sur le quai de gare de Territet, avec force bouquets et baisemains. Plus tard Sissi reviendra souvent à Territet en se rendant aux Rochers de Naye, en recevant la visite de son neveu François-Ferdinand (qui sera assassiné à Sarajevo, ce qui déclenchera la Première Guerre mondiale), en faisant des dons à l’Église catholique de Montreux, en séjournant aussi au Grand Hôtel de Caux.
Elle rendra enfin visite à une amie à Genève où elle sera assassinée par un anarchiste, en prenant le bateau pour Territet. Ce qui consterna toute notre région où elle était bien-aimée.
(sources: Christophe Boillat-24 Heures et Archives de Montreux, illustration Portrait de Sissi par Georg Raab)