Montreux NEWS

Retrouvez ici, toutes les infos, évènements et faits marquants de la vie montreusienne. La Commune de Montreux, célèbre dans le monde entier, se situe sur la rive est du lac Léman, bénéficiant d’un micro-climat au centre de ce que l’on appelle la Riviera vaudoise.

Paru le: 23/05/2018

Samedi 2 juin: 182e fête de la Noble Abbaye des Écharpes Blanches

Parade le 2 juin
Centre-ville fermé à la circulation de 17h40 à 18h30
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Le programme:
Samedi 2 juin:

Sous la direction de l’Abbé Président Vincent Corbaz

09h15 – Rassemblement devant le Temple de St-Vincent à Montreux, puis culte.

10h45 – Départ de la première parade: Temple de St-Vincent – Rue du Temple – Rue du Pont – Rue de la Gare – Gare du MOB

11h33 – Départ du train pour Chernex, arrivée à 11 h 42

12h00 – Départ deuxième parade pour Brent au Clos de la Foire: Route de Chaulin – Route de Plantières – Clos de la Foire de Brent.

12h30 – Arrivée de l’Abbaye au Clos de la Foire à Brent. Hymne vaudois – Présentation de l’Abbaye – Allocution de l’Abbé – Réception des nouveaux Confrères – Remise des décorations de tir.

13h00 – Réception de l’Abbé au Clos de la Foire de Brent.

16h00 – Rassemblement devant le Clos de la Foire pour déplacement. Hymne national – Prise du drapeau – Inspection.

16h45 – Départ troisième parade: Route du Cheval blanc – Rue de la Chapelle – Route de Blonay – Rte de Brent – Route de Fontanivent et gare de Fontanivent.

17h00 – Arrivée gare de Fontanivent, départ du train pour Montreux

17h22 – Arrivée à la gare de Montreux

17h40 – Départ quatrième parade. Rassemblement à Vernex-Dessus avant de s’engager sur la rue de la Gare et de traverser le giratoire de Vernex – Grand-Rue en direction de Villeneuve – Rue de l’Église Catholique – Avenue Nestlé – Avenue des Alpes et remise du drapeau derrière l’Hôtel Fairmont Le Montreux Palace.

18h30 – Apéritif et distribution – dans la salle de spectacles

20h00 – Dîner de Gala

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Un peu d’histoire:

D’années en années, de générations en générations, la Noble Abbaye des Echarpes Blanches de Montreux a entretenu chez ses membres non pas seulement le goût du tir, mais aussi la fidélité au pays.

Parce qu’elle a su aussi constamment rattacher le présent au passé, parce qu’elle n’a pas oublié la leçon des anciens, l’Abbaye des Echarpes Blanches est aujourd’hui, en un temps où toutes les valeurs sont remises en question, plus vivante et plus vigoureuse qu’elle ne l’a peut-être jamais été.

Fondée à un moment où tirer et jouer de l’arc, de l’arbalète et de la couleuvrine n’était pas seulement un passe-temps agréable ou l’occasion de se rencontrer entre amis, mais surtout un devoir, l’Abbaye des Echarpes Blanches est de la même veine que toutes les sociétés qui virent le jour au Pays de Vaud, au XVII’ ou au XVIII’ siècle.

Si les fondateurs de l’Abbaye inscrivaient dans leurs statuts que leur but était de “s’exercer et dresser au maniement des armes et en l’exercice militaire”, ce n’était pas tant pour s’attirer les bonnes grâces du souverain, Leurs Excellences de Berne, que pour se mieux préparer à la défense du pays, allant même jusqu’à donner la possibilité à des non-membres de s’entraîner au sein de la Confrérie.

Il faut dire aussi que l’époque était troublée. La guerre de Trente Ans battait son plein et projetait sur la Suisse, comme on l’a écrit, “les sinistres lueurs de ses incendies”. Si pendant toute la durée du conflit (1618-1648), la Confédération des XIII Cantons observa, par crainte d’une guerre civile, une stricte neutralité, elle dut cependant rester vigilante et veiller, en particulier, sur les importants passages des Alpes.

Berne, bien que n’ayant plus rien à redouter, depuis le traité de 1617, de sa vieille rivale, la Savoie, avait cependant un intérêt évident à avoir des sujets toujours prêts, bien armés et entraînés. C’est la raison pour laquelle LL.EE., comme l’avaient fait avant elles les ducs de Savoie, encouragèrent la formation de ces sociétés de tir. Les “Abbayes” – c’est le nom qu’elles prennent à partir du XVII” siècle pour désigner une corporation, ou si l’on préfère une confrérie poursuivant un but commun – se multiplièrent pendant tout le régime bernois. Elles apparaissent comme les sœurs cadettes de ces sociétés de tir vaudoises, dont la première, fondée en 1381, est la respectable Milice bourgeoise de Grandcour.

A chacune de ces sociétés, qu’elles fussent de fusiliers, d’arbalétriers, d’arquebusiers ou de mousquetaires, était attaché un certain nombre de privilèges, dont elles savaient se montrer jalouses. Il suffit de rappeler ici que le roi du “tir au Papegay” (perroquet), c’est-à-dire l’heureux tireur qui réussissait à abattre l’oiseau de bois fixé au sommet d’une perche, jouissait durant sa ” royauté ” d’une série appréciable de privilèges.

L’Abbaye des Echarpes Blanches de Montreux se rattache bien à la longue tradition de ces sociétés de tir et elle ne forme avec elles qu’une même et belle famille.

(Photo: Capelapictures)