RÜFÜS DU SOL électrise la Scène du Lac : un crépuscule entre onirisme et intensité
Montreux, 8 juillet 2025 — Dans une atmosphère suspendue entre ciel, eau et fréquences vibrantes, le trio australien RÜFÜS DU SOL a livré un concert d’une rare intensité au Montreux Jazz Festival, sur la majestueuse Scène du Lac. Un set à la fois planant et viscéral, où la musique électronique fusionnait littéralement avec les éléments.
À la tombée du jour, le groupe est monté sur scène face à un rideau naturel grandiose : le lac Léman encore teinté des couleurs chaudes du crépuscule, sans fond de scène fermé, laissant la nature comme décor vivant. Une décision scénographique forte, qui a amplifié la sensation d’ouverture, de voyage sensoriel et de communion collective.
Dès les premières nappes synthétiques, le public, massé par milliers, a plongé dans un état de transe douce, bercé par la voix éthérée de Tyrone Lindqvist et les constructions rythmiques millimétrées de James Hunt et Jon George. Leurs titres emblématiques — Innerbloom, Next to Me, Alive — ont résonné comme des mantras, entre mélancolie électronique et euphorie lumineuse.
Mais c’est surtout le travail visuel qui a transporté le public dans une autre dimension : lasers tissés comme des lignes d’étoiles, projecteurs inondant la foule dans un halo électrique, la lumière devenait un instrument à part entière. Elle épousait chaque pulsation, chaque montée, chaque silence, dans une alchimie parfaite avec l’environnement.
À Montreux, ce soir-là, la nature respirait avec la musique. Un moment suspendu, une onde de beauté partagée, comme seul ce festival sait les offrir.