Paru le: 01/03/2012

Piotr-Ilyich TCHAIKOVSKI (1840-1893) Compositeur

Notes biographiques

Né à Votkinsk, ce compositeur fécond n’entre pourtant qu’à 22 ans au conservatoire de St-Petersbourg qui vient d’être créé par Anton Rubinstein. Après une tentative de mariage qui échoue à cause de son homosexualité, il fuit la Russie, se réfugie à Genève puis à Montreux-Clarens. De cette époque date l’abondante correspondance qu’il entretient avec une veuve fortunée, Nadejda von Meck, qu’il ne croisera que deux fois de manière fortuite, mais qui lui lui versera dès lors, et jusqu’à sa mort, une pension qui lui permet de se consacrer entièrement à la création musicale.
Tchaikowsky séjourne à Montreux-Clarens du 22 octobre au 13 novembre 1877. Il y revient du 9 mars au 7 avril, puis encore durant l’hiver 1978-79. Dans la Villa Richelieu où il loge, il fait installer un piano au salon et travaille à son opéra Eugène Onéguine, à la Pucelle d’Orléans et à son Concerto pour violon qu’il compose in-extenso à cet endroit en compagnie de son ami de coeur, le violoniste Kotek.
S’imposant comme le plus grand des musiciens russes, il dirigera à Moscou devant le Tsar, puis triomphe en Amérique en 1891 et à Londres en 1893. De retour en Russie en novembre de cette même année, il succombe, selon la version officielle, à une épidémie de choléra. Trois mois plus tard, son égérie et bienfaitrice, Nadejda von Meck, meurt à son tour de tuberculose.

«(…)Tu t’étonnes de me voir supporter la solitude sans en souffrir? Ah, cher ami, non seulement sans souffrir, mais avec une béatitude indicible. C’est un mode de vie normal pour moi. Je ne puis être calme et véritablement heureux que lorsque je suis seul. Il va de soi que je ne suis nullement contre, et que j’ai même besoin de temps en temps de goûter à la compagnie des très rares personnes que j’aime et que j’apprécie, mais il n’empêche que c’est quand ma solitude est complète que je me sens le mieux. Et comme il fait bon ici actuellement! Quel temps merveilleux! Quel coucher de soleil on a eu aujourd’hui. Je n’ai pas pu quitter le balcon tant qu’il n’a pas fait complètement nuit (…).» [in «Correspondance»]