Montreux, terre d’intégration pour les réfugiés?
Un nouveau centre d’intégration des réfugiés à Montreux
Dans le canton de Vaud, après Lausanne, les réfugiés au bénéfice d’un permis B ou F ont un nouveau centre d’intégration. Il se trouve à Montreux, (avenue Claude Nobs 14) une région où vit un tiers des réfugiés suivis. L’ouverture d’un tel Centre permet de rapprocher les bénéficiaires des acteurs locaux pour assurer une meilleure intégration. “Nous pouvons aider, aiguiller, favoriser, mais fondamentalement, c’est l’ensemble des acteurs des tissus économiques et associatifs qui jouent un rôle primordial”, analyse Pierre Gentile, responsable du Centre social d’intégration des réfugiés.
Un exemple: Mohammad Alaa, arrivé de Syrie il y a 4 ans, a fait des études dans le domaine dentaire. «Je viens de finir mes études. J’ai obtenu le meilleur prix de la Suisse romande. J’aimerais perfectionner mon français, cela devrait me permettre de trouver un travail d’ici deux ans.»
Le centre a le même objectif. Il vise à ce que 50% des réfugiés soient intégrés sur le marché du travail sept ans après leur arrivée.
L’antenne de Montreux traite 309 dossiers qui correspondent à 813 réfugiés. Le Centre de Lausanne s’occupe des autres réfugiés du canton, soit de 600 dossiers.
Il est bon de se souvenir que notre région a été saluée dans les pays des deux Guerres mondiales pour avoir accueilli de nombreux “internés” réfugiés, blessés ou prisonniers, ainsi que des veuves et des orphelins. Des Français, des Anglais et des Belges, souvent évacués par la Croix-Rouge. La Suisse devint une terre de salut pour eux. On pouvait lire par exemple dans le «Times» de Londres: «Nos hommes ont été si surpris par l’accueil de la population Suisse, que beaucoup pleuraient comme des enfants, quelques-uns se sont évanouis d’émotion, après des années de privations.»
(photo rts)