Mer Noire: la presse internationale reparle de la Convention de Montreux
Photo ci-dessus Vadim Savitsky
Ça fait du bruit: la Convention de Montreux empêche les dragueurs de mines de la Royal Navy d’entrer dans la Mer Noire. C’est la Turquie – dont on connaît la position ambigüe – qui l’exige, au motif de la Convention de Montreux de 1936
Mais le journal Pravda.Ru prétend – fin décembre dernier – que l’OTAN pourrait la contourner. La seule possibilité pour «l’ennemi» (l’OTAN ndlr) serait de transférer des forces dans le Danube, ce que les Etats-Unis pourraient faire.
Aussi, la Russie a proposé de diviser la Mer Noire en deux: le nord contrôlé par elle, le sud par la Turquie, a déclaré un expert militaire à Pravda.Ru. «Pour éviter ces restrictions, les navires de l’OTAN peuvent s’infiltrer dans la mer un par un, avant d’y constituer une force opérationnelle pour une durée maximale de 21 jours» a-t-il ajouté. «Leur tonnage étant inférieur à celui que la convention prévoit pour les puissances non côtières en mer Noire, même trois destroyers à missiles guidés (type Orly Burke) auront un poids total inférieur à 30 000 T.» a déclaré l’expert militaire.
En outre, ils peuvent assortir leur présence d’une “mission humanitaire” pour contourner les restrictions. Tout dépend de la volonté politique de l’OTAN et de la Turquie, qui en est également membre.
Le ministère russe de la défense avait déjà prévenu que tous les navires de guerre de l’OTAN entrant en Mer Noire seraient “dans le collimateur” des systèmes côtiers russes. Ainsi, ceux qui y resteraient ne pourraient pas causer de dommages significatifs à la flotte ou au territoire russe, étant surveillés en permanence. Si des missiles sont lancés, les navires ne tiendront que cinq ou dix minutes. Toutefois, un tel affrontement conduirait rapidement à un échange de frappes nucléaires que personne ne souhaite, avait déclaré aux médias un représentant du ministère de la défense.
On n’est pas tiré d’affaires, même si l’ Amiral Stavridis, ancien commandant suprême de l’OTAN, l’a contesté hier 6 janvier 2024, arguant du fait qu’Ankara en a déjà laissé passer d’autres
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