Le logo Nestlé, dont la tombe du fondateur est à Territet, était celui de sa famille…
On sait que le nom Nestlé vient de celui de son fondateur. Ce qu’on sait moins, c’est que le logo du nid avec les oisillons est dérivé des armoiries de la famille du même nom.
Pour mieux s’intégrer en Suisse romande, où il était venu terminer ses études de pharmacie, le jeune Allemand Heinrich Nestle a francisé son nom. En 1866, c’est donc Henri Nestlé, avec un accent aigu, qui a mis au point, à Vevey, la première farine lactée destinée à nourrir les nouveau-nés que leur mère ne pouvait allaiter.
Deux ans plus tard, sur ses boîtes de Farine Lactée, Nestlé eut l’idée d’imprimer un petit nid, dérivé du blason de sa famille du Wurtemberg. En allemand, nestle signifie «petit nid». Henri en fit donc dessiner un, installé sur une branche de chêne, dans lequel une grive, un ver dans le bec, nourrit ses trois petits oisillons. Le symbole de la mission initiale de Nestlé : la nutrition infantile.
En 1874, Henri a vendu Nestlé et pris sa retraite. Mais le nouveau propriétaire de la société a bien compris l’intérêt de conserver la raison sociale de l’entreprise.
Depuis, tout a changé chez Nestlé, sauf l’essentiel: le logo et le nom. L’inventeur du lait infantile est devenu le numéro un mondial de l’alimentation à coup de rachats, de diversifications et d’expansion internationale. Parmi ses quelque 8’000 marques figurent ainsi les plus connues: Nescafé, Maggi, Perrier, Möwenpick, Vittel, Kit Kat, Smarties, Crunch, Herta, Apéricube, Bounty, Mars, After Eight, Lu, Milka, Bacardi, Häagen-Dazs, Ballantines, Flamby, BeghinSay, Bonduelle, Boursin, Caprice des Dieux, Carambar, San Pellegrino, D’Aucy, Ricoré, Felix, Elle & Vire, Guerlain, Heineken, Herta, Hollywood, Absolut Vodka, Gerber, La Laitière, Lancôme, Nesquik, eXtrême, Uncle Bens, La Vache Qui Rit, Whiskas, Friskies…
Dire qu’au démarrage un agent qui distribuait la farine lactée avait suggéré à Henri Nestlé de remplacer le nid par une croix rouge qui symbolisait mieux la Suisse…
(source: le Figaro 11.8.2009)