Le blog nature de Thibaut Smal

Faune, flore, ciel et sol: cette page vous guidera dans l’environnement naturel de Montreux!

Paru le: 23/01/2014

L’hiver, période de survie

La période hivernale étant une période critique pour la vie sauvage, il est important de rappeler les comportements à adopter lors de nos activités en plein air. 
Pour le règne animal, excepté l’Homme grisé par la beauté des paysages et la joie des sports d’hiver, la période froide est synonyme de période de survie. La raréfaction de la nourriture, le froid, la neige, les longues nuits sont des évènements qui, une fois réunis, mettent la faune en danger. Certes, la nature s’adapte et se prépare à affronter l’hiver, mais certains nouveaux facteurs se sont rajoutés, ne laissant pas le temps à une adaptation naturelle. 
Ces facteurs ne sont autres que nos comportements, qui mettent en péril certaines espèces. Une fois de plus, il ne s’agit pas d’accuser. Il est normal de penser être en harmonie avec la nature lorsque l’on fait une balade en raquette, une descente “hors piste” et même de la photographie environnementale dans l’arrière pays de notre commune. Et pourtant… On sous-estime trop facilement l’impact d’un pied posé dans la neige. 
Un pied dans la neige, c’est un bruit, une odeur, une vibration, et c’est suffisant pour faire fuir ou déplacer une harde de chevreuil, de chamois et d’animaux en voie de disparition comme le tétras-lyre. 
Dans le cas des deux premières espèces, elles sont herbivores. Pas de chance, il y a un mètre de neige sur leur seule source d’alimentation. L’effort nécessaire à la recherche de nourriture est donc décuplé, sans compter que l’apport en énergie doit être plus important au regard des conditions climatiques et des difficultés à se déplacer dans la neige. Les faire déplacer à cause de notre présence, c’est les contraindre à puiser dans leurs réserves imparties à d’autres fins et de les affaiblir encore plus. Ainsi, faut-il préciser que les conditions hostiles liées à un état de faiblesse avancé leur sont potentiellement mortelles…
Le tétras-lyre, quant à lui, est un oiseau fragile, placé sur la liste des espèces protégées. Son mode de vie particulier le force à creuser un nid dans la neige et à se nourrir d’aiguilles de sapin, faute de mieux. Son métabolisme est prévu pour fonctionner de telle manière. A nouveau, s’il est dérangé, le tétras-lyre se déplacera inutilement pour se reloger ailleurs, s’exposant aux conditions extérieurs précitées et aux prédateurs.
En moins de trente ans, les sport d’hivers sont passé de trois disciplines à une vingtaine. Il a donc été nécessaire de réglementer ces activités afin de prévenir les dommages causés à la nature. 
Dans ce même objectif, ces quelques lignes sont écrites afin qu’un maximum de personnes prennent ou reprennent conscience de l’impact de leurs activités. Vous trouverez quelques conseils chez summit foundation par exemple, illustrés par des vidéos (http://www.summit-foundation.org/fr/sensibilisation/greentracks). 
L’important, à notre niveau, c’est de modifier certaines de nos habitudes. Suivre les chemins balisés lors de nos sorties en raquettes ou en ski de randonnée et imaginer l’ “entonnoir à suivre” lorsque nous faisons du hors-piste. Dans tous les cas, lorsque nous sommes en groupe, évitons de nous disperser, que cela soit pendant l’activité ou lors des pauses. 
N’ hésitez pas à diffuser largement ces mesures protectrices, la nature n’en retirera que des avantages.