L’ABSINTHE
L’absinthe a été la compagne de Van Gogh, Toulouse-Lautrec, Rimbaud, Baudelaire ou encore Hemingway. Picasso lui rendit hommage avec sa sculpture cubiste “Verre d’absinthe”, un bronze datant de 1914.
La “fée verte”, comme la surnomma Oscar Wilde, est empreinte d’une réputation sulfureuse entre magie, fascination, glamour et effroi. Elle se déguste à la fois dans les intérieurs cossus des bourgeois de la Belle Epoque, dans les cafés de Montmartre et au Moulin Rouge ou dans les troquets des ouvriers. L’absinthe est aussi aimée que détestée; des publicités peintes vantent son art de vivre alors que d’autres l’accusent de rendre fou. Ces détracteurs la feront interdire d’abord en Suisse, le 7 octobre 1910, puis en France dès 1914.
L’histoire de cet alcool mythique s’écrit des deux côtés de la frontière: en Suisse, dans le Val-de-Travers où l’absinthe est inventée au XVIII siècle, et en France, à Pontarlier, où se concentre la production industrielle au XIX siècle.
Cet alcool est composé d’une plante, l’absinthe, mélangée avec des plantes parmi lesquelles l’hysope, la mélisse, l’anis vert et le fenouil.
En effet, depuis la plus Haute Antiquité, l’absinthe a été considérée comme ayant des vertus médicinales des plus précieuses. Digestive, tonique, antiseptique, stimulante, efficace contre la fièvre. Elle chasse les mites des armoires et éloigne insectes, moustiques.
L’absinthe est une plante vivace d’une odeur aromatique forte et de saveur très amère. Les rameaux se terminent en grappe de petites fleurs sphériques jaunes que l’on récolte à floraison.
Source: Léa Tremblay “sur les traces de fée verte”