Henri-Frédéric Amiel passa ses fins d’été à Chernex
Le célèbre écrivain et philosophe genevois, auteur du chant patriotique “Roulez Tambours”, plus connu pour son Journal quasi quotidien qui atteignit 17’000 feuillets (!), passait les fins d’été en pension à Chernex. Les femmes ont joué un rôle considérable pour lui: mère prévenante, secrétaire zélée, ravaudeuse habile, laideron austère, conseillère avisée, poétesse enjôleuse, intrigante néfaste; voilà, en gros, sa typologie des femmes avec lesquelles il est en rapport à Chernex entre 1870 et 1872 et qu’il affuble de surnoms dans son Journal: Sériosa, Uranie, Cali, Cossy, Ériphile, Filleule, Gervinius, Hygie, Madrina, Maunoir, Miss Pauline, Pressensé… «Je ne crois pas avoir une seule fois dans ma vie avoir cherché à inspirer l’amour et fait ce qu’on appelle la cour à une femme (…) Pourtant j’ai éveillé bien souvent la divine flamme.» «L’amour vient à moi, comme le fer à l’aimant, comme l’abeille aux fleurs, comme les papillons à la lumière». «L’instinct est jumeau du génie, et le coeur féminin est un nid d’adorables instincts.”
Encore un qui se prenait pour Don Juan… Et Janus!
(source”Dix jours à Chernex”, éd. Zoé. Image Wikipedia)