HAPPINESS THERAPY (Hollywood 1, 20h45)

La raison prend parfois des chemins mystérieux qu’elle seule connaît. Ce film nous parle de deux personnages déstabilisés par les difficultés que la vie a lancées sur leurs destins. Bradley Cooper y incarne très efficacement Pat Soltano, jeune homme psychologiquement incertain, ayant récemment perdu emploi, femme et maison. Il tente de se reconstruire au sein de la demeure familiale, dirigée par un père autoritaire et pas beaucoup plus sain d’esprit, incarné par Robert DeNiro qu’on sent un peu fatigué dans ce rôle trop étroit pour un acteur de sa trempe. Pat fera la connaissance de Tiffany (Jennifer Lawrence), voisine un peu perdue depuis la mort de son mari. Une étrange relation s’installe…
On passe somme toute un bon moment avec les deux rôles principaux, dont les histoires et problèmes psychologiques débouchent sur des situations ubuesques, drôles et bien interprétées. Un plaisir d’y suivre Bradley Cooper, son talent n’étant plus à présenter, devenir cet homme contrasté, fragile à l’intérieur mais explosif et parfois violent en société, tisser une relation particulière et attendrissante avec Jennifer Lawrence, belle jeune femme renfermée, loin de son rôle principal dans HUNGER GAMES qui la révéla au grand public. On peut regretter par contre le personnage de Robert DeNiro, pour lequel on peine à trouver un réel intérêt, comme si le réalisateur avait juste voulu inscrire son nom sur l’affiche.
Un bon moment de cinéma au final, une comédie originale et teintée d’un sujet intéressant et peu traité dans ce genre cinématographique. Une comédie romantique sur fond psychologique résumé par cette citation de F. Nietzsche : « Il y a toujours un peu plus de folie dans l’amour mais il y a toujours un peu de raison dans la folie. »