Paru le: 21/02/2012

Hans-Christian ANDERSEN (1805-1875) Poète et conteur danois

Fils d’un cordonnier fabricant de théâtres de poupées qui encourageait son fils à lire et à rêver, Andersen est né à Odensee. Comme le veut la coutume, il commence son apprentissage de cordonnier, mais son rêve de monter sur les planches est si fort qu’à l’âge de 14 ans il quitte son milieu quelque peu précaire et misérable pour Copenhague, où l’attendent trois années de «vache enragée». Bientôt, il remporte quelques succès littéraires, trouve des protecteurs et reçoit une pension du roi Frédéric VI qui lui permet de reprendre des études.

Au cours de nombreux voyages en Europe, il accumule des matériaux pour son oeuvre future, se lie d’amitié avec Charles Dickens, rencontre Hugo et Heine à Paris. Il écrit beaucoup. Le roman lui réussit davantage que le théâtre, mais ce sont surtout ses contes pour enfants qui établissent sa renommée mondiale. C’est là que s’expriment le mieux sa bonté, sa mélancolie et son humour.
Le premier voyage en Suisse date de 1833. Impécunieux, il accepte une invitation au Locle. Il s’y rend de Paris par Montreux et par Chillon. Les montagnes font une forte impression sur ce natif d’un plat pays. Andersen revint dans notre région en 1846 et en 1860. Il logea alors dans une pension de Montreux-Vernex et y écrivit un de ses plus long conte: «La Vierge des glaciers». Atteint de phtisie pulmonaire (tuberculose), il revient encore en 1861-62 et en 1873 pour se soigner Il loge à Montreux-Vernex, chez une dame Depallens, puis à l’hôtel du Righi-Vaudois de Glion, face aux Dents-du-Midi. Mais Andersen ne guérit pas de son mal de poitrine, il meurt à Copenhague le 4 août 1875.
Dans ses contes et ses souvenirs, Andersen se garde étrangement de tous les détails caractéristiques. On pense que son conte «Le Papillon» lui fut inspiré par une promenade de Montreux à Chillon, mais rien n’y est reconnaissable, pas plus que, dans ses recueils de souvenirs «Le conte de ma vie» et «L’Improvisateur», on ne localise la vallée du Rhône ou le Simplon, qu’il a pourtant traversés.

«Le pays d’ici compte parmi les plus élevés que j’ai vus; imaginez-vous des montagnes fières et sauvages, avec un chapeau de neige, un lac des plus calmes et un chemin qui serpente entre les vignes abondantes» [in «Lettres»]