La Feuille d’Avis du Cercle de Montreux: un titre convoité et le début des fusions…
A l’époque, avant d’être Montreusien, on est citoyen des communes de Chernex, de Clarens, de Brent, de La Rouvenaz, de Glion, de Territet, des Planches ou des Avants. Dans ce contexte, la Feuille (1867) assume un rôle fédérateur. Paradoxe: elle sort de presse à l’Imprimerie Recordon… à Vevey. L’abonnement s’élève à 4?francs pour une année. Une annonce coûte 10?ct. la ligne. En huit ans, on dénombre 540?abonnés, dont 20 à titre gracieux. Ce n’est pas une affaire. Alphonse Recordon préfère passer la main aux Montreusiens Meylan et Droz.
En 1875, un comité composé du syndic Mayor-Vautier du Châtelard, du syndic Monnet des Planches, des juges Charles Chessex et Eugène Dufour et du voyer Louis Dufour rachète la Société de la Feuille d’Avis du Cercle de Montreux, qui paraît deux fois par semaine, puis tous les deux jours dès 1885 et quotidiennement à partir de 1897.
Deux ans plus tard, Charles Corbaz, dont le nom reste attaché au monde de l’impression vaudoise, lance Le Messager de Montreux. La concurrence est vive. Jusqu’en 1936, année où les deux titres s’unissent. Le nouveau Journal de Montreux touche 3600?abonnés.
Au jeu des fusions locales, il devient l’Est Vaudois, puis la Presse Riviera-Chablais en 1996. Rachetée par Edipresse, cette dernière disparaît en 2005, mangée par 24?heures.
(Source: 150?ans de presse, l’Est vaudois du 8 octobre 1996 et La Presse Riviera-Chablais.)