En 1933, une “enquête médicale” a été réalisée sur les cinémas…

Le “Confédéré”, journal valaisan, a posé ces questions au corps médical: quelle influence le cinéma peut-il avoir sur notre génération? Pourrait-il avoir un rôle éducateur et dans ce cas, comment le concevoir?
L’ensemble des réponse reçues furent très défavorables à cette attraction dénomée pompeusement “le cinquième Art“.

Et le journaliste de donner son avis personnel très négatif:
«la plupart des cinéastes ne sont nullement guidés par le souci de mettre sur pied une œuvre intéressante au point de vue artistique ou social, mais bien par celui plus prosaïque d’encaisser un nombre respectable de “gros billets”»(…)
Sur bien d’autres points encore, le cinéma peut, même au point de vue technique, être l’objet de sévères critiques. Bien plus à notre sens, les “parlants” dont la plupart feraient mieux de se taire, ont contribué à souligner davantage la niaiserie et l’immoralité de certaines images (…) et puis quel amalgame souvent dans la distribution! On y trouve parfois des interprètes de toutes nationalités tout comme à la Société des Nations: c’est une véritable tour de Babel. Souvent un film d’origine allemande est donné avec des sous-titres anglais ou français, tandis que les acteurs sont Russes ou Américains (…)
Ne nous étonnons plus après cela qu’une rubrique spéciale soit consacrée dans les quotidiens aux crimes commis par de juvéniles chenapans; certains d’entre eux d’ailleurs n’ont pas hésité à reconnaître que l’idée de leur forfait leur avait été suggérée par l’image cinématographique.
Etc. etc.

Et de citer à la fin de l’article que le film “Baiser mortel” vulgarisant les dangers de la syphilis est une projection qui aurait pu servir d’exemple.

Un film qui aurait pu, 150 ans plus tard recevoir une Palme d’Or du ridicule? 

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