Histoire

Histoire de Montreux avec la participation de Mme Lüthi-Graf Evelyne, archiviste et historienne communale.

Paru le: 18/02/2012

APERÇU HISTORIQUE

Armoiries de Montreux: parti d’argent à trois étoiles à six rais rangées en pal de gueules, séparées de deux croissants montants de même, à dextre, d’azur au moûtier d’or maçonné, avec clocher, à senestre.

La région montreusienne ne fut pendant longtemps qu’un ensemble de petits villages et de hameaux, certains datant de l’époque romaine. Au Moyen Age, mis à part quelques artisans, la population vivait de la terre, élevait du bétail, produisait du blé et cultivait la vigne.

Dépendant spirituellement de l’Evêché de Lausanne dans la première moitié du XIe siècle, la région de Montreux fit partie de l’Evêché de Sion. Après une vaine tentative d’échange avec Pierre de Savoie, la Paroisse de Montreux se transforma en vidamie. Celle-ci fut vendue en 1295 à Girard d’Oron, dont l’héritier se vit dans l’obligation d’abandonner une partie des droits sur ses terres au Comte Amédée V de Savoie. Ce partage eut lieu le 18 août 1317 et fut conclu par un traité capital pour Montreux, qui engendra la séparation du Châtelard et des Planches, laquelle perdura plus de six cents ans. Autour du Château du Châtelard, construit dès le milieu du XVe siècle par Jean de Gingins, s’érigea une châtellenie qui devint la propriété de familles puissantes du pays.

En 1536, les colonnes de l’armée bernoise s’emparèrent du Pays de Vaud savoyard, lui imposant la Réforme, laquelle représenta cependant pour Montreux une période de calme relatif, d’ordre et de prospérité. La Révolution vaudoise de 1798, à laquelle les Montreusiens participèrent activement, les libéra de l’emprise bernoise.

La région connut au siècle passé un développement exceptionnel grâce à la navigation sur le Léman et, pour une bonne part, à l’arrivée du chemin de fer. Les petits villages d’autrefois se transformèrent en une vaste agglomération. Si de modestes pensions ouvrirent leurs portes à partir de 1815, les premiers hôtels dignes de ce nom furent construits quelques années plus tard. Les nombreux écrivains et autres artistes qui séjournèrent dans notre région contribuèrent largement à faire connaître la beauté de ce paysage, le calme et la sérénité qui s’en dégagent.

La Première Guerre mondiale mit fin à l’âge d’or que Montreux connut durant plus de cinquante ans. Malgré les vicissitudes engendrées par les deux conflits mondiaux du XXe siècle, le tourisme demeura la principale source de revenus.

En 1961, la fusion des Communes du Châtelard et des Planches, votée par la population, transforma Montreux en une seule entité politique.

Depuis cette époque, c’est en tant que station touristique que Montreux exprime de la manière la plus évidente sa vocation d’ouverture internationale. S’étant dotée d’un Centre de Congrès et d’Expositions à la pointe du progrès comprenant une prestigieuse salle de concert de quelque 1800 places, elle est en mesure d’accueillir tout au long de l’année, conférences, expositions, réunions, séminaires et autres assemblées dans les domaines les plus divers.

Des manifestations internationales s’inscrivent régulièrement à son calendrier, telles que les festivals de jazz, du rire, de musique, d’art choral ou le Marché de Noël pour ne citer que les principales.

La Coupe des Nations de rink-hockey, le Montreux Volley Masters et les autres joutes sportives se disputent également en ses murs.

Aux organisateurs de congrès et aux touristes en provenance de toutes les parties du monde, Montreux propose un éventail de ressources hôtelières de toutes catégories.

Mais on ne saurait parler de Montreux sans évoquer ses instituts bancaires, ses établissements scolaires communaux et privés, véritables ambassadeurs de l’enseignement suisse et, sur le plan de la santé, son hôpital régional et ses nombreuses cliniques privées mondialement connues pour leurs soins personnalisés, leurs cures de diététique et de revitalisation.

S’appuyant certes sur un passé prestigieux, Montreux prépare l’avenir avec enthousiasme, dynamisme et créativité.