Miles a joué dix fois à Montreux, la première fois en 1973 au Festival de Jazz, alors au Centre de congrès.
Quand il venait, c’était toujours le même cérémonial: Claude Nobs allait le chercher à l’aéroport et tous deux faisaient un tour en montagne. Claude lui avait réservé sa suite et son repas préféré: une salade niçoise. Plus tard, il lui présentait un choix de montres dont le prix était dérisoire compte tenu de l’arrangement existant entre les fabricants et le Festival. Piaget, par exemple, sponsor principal en 1986, produisait alors une montre “squelettique” (dont on voyait tout le mouvement), que Claude mit au poignet de Miles. Réaction: elle est superbe, mais… on ne peut pas voir l’heure. “Mais je m’en fiche: elle est vraiment superbe!”.
Willy Leiser est allé à une autre occasion le chercher à Genève, Miles voulant qu’il roule toujours plus vite. Arrivés à Montreux, Miles a voulu conduire une Ferrari. Roulant (accompagné par une de ses amies) derrière la voiture de Willy Leiser (qui lui était accompagné par la jeune femme d’un musicien), il lui fait un appel de phares. Il voulait simplement “Let’s switch”, c’est à dire “faire l’échange”: Mais ce n’était pas des voitures qu’il parlait, mais bien de leurs accompagnatrices…
C’est comme ça que les meilleurs contrats se concluaient à Montreux.