Le pasteur Payot fustigait “Les Palmiers” en chaire!

Dans le années 50, on avait des pasteurs très différents les uns des autres. Comme dirait Pierre Perret, il y avait les tendres, les mous et les durs. Payot appartenait à cette dernière catégorie. Très sévère, intolérant envers l’humour losque cela concernait la morale, ses sermons étaient à la hauteur de ses qualités: de véritables envolées digne du meilleur barreau. Un jour, il lui prit de dénoncer les mauvaises moeurs de Montreux, qu’il aimait beaucoup par ailleurs (Montreux, donc). Et de citer en chaire “ces cabarets, bars et autres lieux malfamés, de débauche que sont Les Palmiers, l’Hungaria”, pour ne citer qu’eux. Un grand silence se fit dans l’église: c’était bien la première fois qu’on citait nommément des établissememts montreusiens…
Il y mit tant d’ardeur et de fougue que, d’un revers de main, il fit tomber au sol la bible qui était sur la chaire. Eh oui, la chaire était faible ce jour-là. 
Roger Bornand

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