Georges Gordon Noël BYRON (1788-1824) Poète anglais
Notes biographiques
C’est une succession de hasards et de décès qui fit du «petit boiteux d’Aberdeen» Lord Byron. En 1816, marchant dans les traces de Rousseau, avec ses amis Shelley et Hobhouse, le baron anglais essuya un violent orage sur le lac, visita Clarens, puis Chillon. Le cachot où le Duc de Savoie jeta Bonivard pour 4 ans (1532-1536) lui inspira un long poème écrit en quelques jours à Ouchy: «Le Prisonnier de Chillon». Cet hymne à la liberté, admiré dans toute l’Europe, fit de Chillon un lieu de pèlerinage pour tous les romantiques. Beaucoup plus tard, lors de la construction du chemin de fer en 1860, c’est aussi le souvenir de Byron qui sauva le château de la démolition.
Quant au poète, dont les amours scandalisaient la bonne société anglaise, il revint cette même année 1816 à Montreux, et, par le col de Jaman, Montbovon et Château-d’Oex, gagna l’Oberland bernois. Par la suite il s’établit en Italie, avant de prendre, dès 1821, fait et cause pour les Grecs révoltés contre l’empire ottoman. Bien qu’il déplorât la désunion et les querelles stériles des chefs hellènes, il courut s’enfermer en 1823 dans Missolonghi assiégée et y mourut d’une fièvre mal soignée: il avait 36 ans. Rapatrié en Angleterre, son corps se vit refuser les honneurs de Westminster.
«Clarens, aimable Clarens, berceau du vrai amour! L’air qu’on y respire autour de tes vergers est le tendre souffle de ce dieu lui-même (…) Clarens, tes sentiers sont parcourus par des pas célestes, les pas de l’amour immortel.» [in «Correspondance» publiée par Murray]