Exposition | John Allemann & André Raboud

Exposition en duo | du 14 sept. au 15 oct. 2023

Le Centre Culturel Maison Visinand inaugure sa saison 2023/2024 avec une exposition réunissant deux artistes chevronnés : John Allemann et André Raboud.

La démarche artistique d’Allemann naît de la quête d’une ouverture profonde dans l’âme humaine, explorant doutes et dépassement. Ses œuvres, majoritairement abstraites, évoquent la destinée humaine avec une verticalité questionnante. L’artiste nous embarque dans un voyage intérieur à travers des collages de papier peints à l’acrylique, encre de Chine, pastel et fusain. André Raboud, considéré parmi les artistes suisses les plus importants de sa génération, brille par sa créativité exceptionnelle et son ingéniosité artistique. Ses pièces en marbres noirs incarnent la fusion entre son expressivité artistique et le caractère intemporel du medium. L’exposition conjointe met en lumière la complémentarité des deux artistes et invite le visiteur à une expérience esthétique riche en émotions.

John Allemann

John Allemann est un artiste suisse né dans le Jura bernois. Après avoir travaillé dans la publicité pour des agences suisses et italiennes, il s’est consacré à la peinture en explorant différents thèmes, notamment les portraits. Dans les années 1980, il s’intéresse au phénomène de la mort des forêts et crée une série d’aquarelles exposées dans différentes galeries suisses et italiennes. Il s’installe finalement à Corseaux-sur-Vevey, où il continue d’explorer différents thèmes, notamment les « Reflets urbains » inspirés de villes telles que Barcelone, Venise et Paris. À partir de 2012, il se concentre sur sa série de « Reflets humains », inspirée par le printemps arabe, et utilise différents médias tels que l’acrylique, l’encre, le pastel et le fusain pour créer des œuvres abstraites reflétant souvent sa recherche d’ouverture et de liberté.

En 2006, il est captivé par l’architecture de Berlin et crée une série de peintures à l’huile intitulée « Berlin Reflets », exposées à l’Art Forum de Montreux en 2007. Il reçoit ainsi le prix Hotela. Il continue à développer sa série de « Reflets urbains » en s’inspirant de villes telles que Genève et Montreux. En 2023, il a créé plus de 520 collages de tailles variées. Début 2015 marque le début d’une nouvelle série de « Reflets humains » intitulée « Libertés » sur des toiles de différentes tailles. Tout au long de sa carrière, John Allemann explore de nouveaux sujets et techniques, montrant son engagement envers l’art et la créativité.

André Raboud

André Raboud est un sculpteur suisse né en 1949 à Strasbourg, France. Il s’installe à Monthey en 1969 et se consacre exclusivement à la sculpture depuis. Au début de sa carrière, il s’est concentré sur des thèmes tels que l’agression, la concentration et le corps, en explorant la sensualité à travers ses œuvres. En 1974, après un voyage en Crète, il a élargi son répertoire en incorporant des signes emblématiques tels que des autels, des haches et des cornes. Cependant, la mort de son ami Marco Pellegrini et un voyage en Amérique centrale en 1978 ont conduit Raboud à abandonner sa production esthétique fondée sur la sensualité pour se consacrer à des travaux plus symboliques, tels que des tables sacrificielles et des tombeaux.

Sa sculpture a été fortement influencée par la civilisation celte entre 1985 et 1988. Puis, André Raboud a rapporté une série de sculptures en lave et en serpentine du Japon en 1990 et 1992, avant de créer une série d’œuvres monumentales principalement en granit noir. À partir de 1993, il s’est concentré sur une importante série de sculptures d’atelier en serpentine et en quartzite intitulée « Porte pour un ange ». Il a également travaillé sur le thème du « Cadre », où la pierre éclatée s’oppose aux surfaces sciées ou polies.

En 1999, il a présenté une grande exposition personnelle intitulée « Trente ans de sculpture » à la Tour de Duin. Depuis, André Raboud a participé à de plusieurs expositions et a reçu de nombreuses commandes monumentales qui attestent de sa reconnaissance.

En 2009, il a présenté une importante exposition de son travail au Théâtre de la Ville de Monthey, intitulée « Quarante ans de sculpture », quarante ans après sa première exposition en 1969. Son travail, évolutif et rigoureux, repose sur une charge symbolique forte et une capacité émotionnelle soutenue, et témoigne d’une volonté essentialiste affirmée.