Le blog nature de Thibaut Smal

Faune, flore, ciel et sol: cette page vous guidera dans l’environnement naturel de Montreux!

Paru le: 12/09/2013

La perche (le poisson, pas l’arrêt de train…)

Ce poisson, aussi sympathique que bon, vous est certainement familier dans une assiette. Je ne doute pas que vous trouviez sa compatibilité culinaire tout à fait géniale mais il y a d’autres choses intéressantes à savoir.

La perche, connue également sous le nom de perchette, boyat (surnom vaudois), perchaude ou rayée et zébrée est un poisson grégaire, à la fois prédateur et proie.

Grégaire, car le poisson vit en banc, et prédateur car c’est un redoutable carnassier se nourrissant d’autres poissons, y compris ses consœurs perchettes et membres de sa famille. Il est donc relativement cannibale avec un comportement fratricide de surcroît. 

Mais le pêcheur est aussi victime. Il est péché par l’Homme amateur et l’Homme professionnel: à la gambe, au bouchon, au vif, à la cuillère, au filet, etc. Il est la victime des cormorans, des brochets et autres carnassiers, des hérons, et last but not least, par ses pairs et ses parents mais ça, on le savait déjà…

Malgré qu’il ait été presque impossible d’en prendre de décembre à mai (les pécheurs du bord de lac ne me contrediront pas), la perche se nourrit toute l’année, avec fougue et allégresse quitte à s’assommer contre une barque ou une berge en suivant sa proie… tout un programme.

Mais on l’aime ce poisson. Très joueur, on en pêche relativement beaucoup une fois le banc repéré. Certes il faudra parfois de la patience mais dès que ça mord, c’est un peu comme découvrir un gisement de pétrole. 
J’exagère quelque peu… Vider les cinquante perchettes, l’heure qui suit dans sa cuisine un dimanche matin, est beaucoup moins drôle.

Si la perche n’est pas spécialement sensible à la qualité de l’eau, les alevins, eux le sont. Il est donc logique qu’une eau polluée sera nuisible aux petits organismes, nourrissant les plus grands et ainsi de suite. Le poisson, sous alimenté, peut ainsi souffrir de nanisme.

Quant au nombre présent dans le lac, c’est assez difficile à estimer. La population a dû se reconstituer petit à petit depuis les années septante, tant elle a été exploitée les vingt années précédentes.
Le nombre d’individus a donc varié de manière très importante au cours de ces dernières décennies. 
La population dépend également de la météo du mois suivant la fraie, c’est mal parti pour 2013 dites-vous?

Nom scientifique: Perca fluviatalis

Espérance de vie: 20 ans.

Poids et taille: 15 à 30 cm pour 200 à 500 gr. Spécimen de 4kg possible pour une taille de plus de 50 cm.

Caractéristiques physiques : 5 à 7 rayures, nageoires pelviennes et anales oranges.